Fin du taux plancher et baisse du taux d’intérêt à -0,75%


     


Renforcement de l’immobilier comme forme de placement

La décision de la BNS du 15 janvier 2015 de supprimer le taux plancher et de baisser à nouveau le taux d’intérêt aura des effets positifs et d’autres négatifs sur le marché immobilier suisse. Mais, en tenant compte de tous les éléments, on peut conclure que la propension à payer pour les placements immobiliers suisses devrait encore augmenter.

Frein de la hausse des loyers de logements

Suite à cette décision, les perspectives économiques incertaines devraient ralentir l’immigration. Cela devrait freiner la hausse des prix des logements
locatifs (loyers de l’offre). Sur les sites périphériques (en dehors des grands et moyens centres) les loyers de l’offre pourraient même baisser.

L’accalmie se confirme du côté des logements en propriété

Globalement, la dynamique des prix des logements en propriété devrait continuer à ralentir. D’un côté, les taux hypothécaires encore plus bas depuis la fin de l’année 2014 (de nouvelles baisses ne sont actuellement pas prévisibles) augmentent la propension à payer pour la propriété du logement. De l’autre, les fortes activités de construction, le niveau élevé des prix ainsi que des perspectives économiques dégradées devraient avoir des impacts négatifs. Les segments déjà sous pression depuis plusieurs mois, notamment les logements de montagne et haut de gamme, devraient davantage souffrir du renforcement du franc.

Les régions frontalières sous pression

Les prix des logements en propriété et les loyers des logements locatifs dans les régions frontalières pourraient se trouver sous pression. En effet, de l’autre côté de la frontière, les prix relatifs ont soudainement chuté. La région la plus touchée devrait être Genève qui a déjà souffert des baisses des prix des logements l’année dernière. Un nouveau recul des prix y est prévisible. Les autres régions les plus touchées seront Bâle, la région proche du lac de Constance et le Rheintal.

Reprise peu probable pour les surfaces commerciales

Le segment des surfaces commerciales – les surfaces de bureaux, industrielles et de vente – est déjà sous pression à de nombreux endroits. Avec la décision de la BNS, un retournement de tendance est encore moins probable. En effet, à court terme en tous cas, l’emploi et les chiffres d’affaires du commerce seront pénalisés par cette décision et la demande de surfaces sera restreinte.

20/01/2015


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