Plus d'appartements à louer selon le Crédit Suisse


     


Les segments individuels du marché immobilier suisse se distinguent de plus en plus de par leur position dans le cycle immobilier. En conséquence de quoi, les généralités concernant le marché immobilier ne sont plus adaptées au regard des différences affichées par les divers segments, et une distinction plus nuancée s’impose. Le marché des surfaces de bureaux s’enfonce p. ex. de plus en plus dans la phase de déclin, tandis que celui des surfaces de vente la débute seulement – bien que pour d’autres motifs . Les prix et loyers poursuivent leur hausse sur le marché du logement qui, porté par une immigration quasi-inchangée, se trouve toujours en phase d’accalmie au terme de plusieurs années de boom.

Un examen approfondi permet cependant d’observer les premières fissures dans une situation longtemps inaltérée sur le marché du logement. D’une part, l’immigration a dépassé son point culminant. Certes, le solde migratoire n’est que légèrement inférieur à sa valeur de 2013 depuis le début de l’année, mais le ralentissement de la croissance de l’emploi et des effets statistiques exceptionnels laissent présager que les beaux jours de l’immigration sont révolus.

D’autre part, le nouveau repli des taux d’intérêt entraîne une production très dynamique de logements locatifs, la pénurie de placements s’étant récemment encore accentuée. Cette situation s’inscrit aussi en soutien de la construction, pour laquelle une inversion de tendance a été pronostiquée à maintes reprises ces derniers trimestres. Pour autant, les permis de construire déposés au 2e trimestre pour des projets de bâtiment témoignent d’un rebond jamais observé pour un 2e trimestre depuis 1994 sur ce segment.

Globalement, la production de logements qui se maintient à un haut niveau fait ainsi face à une demande appelée à s’affaiblir graduellement à l’avenir. A moyen terme, les défis devraient par conséquent se multiplier sur le marché du logement. Le bond en avant des taux de vacance, qui a surpris de nombreux acteurs du marché, constituait ici un premier avertissement Même si cette augmentation est en partie imputable à la situation spéciale découlant de l’initiative sur les résidences secondaires, son ampleur n’en reste pas moins déconcertante. Alors que la demande liée à l’immigration demeure très robuste, tout comme les chiffres conjoncturels, et que le climat de consommation subit peu de changements, cette envolée du nombre de logements inoccupés est effectivement étonnante. Les taux de vacances n’ont guère évolué pendant une décennie, les fluctuations à la hausse ou à la baisse n’excédant jamais 3500 unités.

L’augmentation actuelle du nombre de logements inoccupés de 5740 unités signe la fin d’une des plus longues périodes de stabilité sur le marché du logement suisse. Tôt ou tard, le marché du logement ne devrait pas non plus pouvoir se soustraire à la phase de déclin, car la production ne ralentira pas le rythme de sitôt au regard de la poursuite des taux planchers.

source

30/09/2014


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