Indice homegate.ch du marché des loyers décembre 2010


     


Les loyers proposés en Suisse se sont à nouveau caractérisés par une hausse de 0,2 % en 2010, de sorte que l'indice atteint le niveau de 116,8 points. La tendance à un ralentissement de la hausse des loyers proposés s'est également poursuivie en 2010. Dans l'ensemble de la Suisse, ils ont augmenté de 1,1 % par rapport à décembre 2009. L'augmentation enregistrée en 2010 a même été plus faible que durant les années 2009 (1,9 %) et 2008 (4 %).

Selon l'indice homegate.ch du marché des loyers, les loyers proposés en Suisse ont augmenté de 0,2 % en décembre 2010 et l'indice a atteint le niveau de 116,8 points. Par rapport à décembre 2009, l'augmentation est de 1,1 %.

Ces résultats ont été mis en évidence par l'indice homegate.ch du marché des loyers qui est établi par le portail immobilier homegate.ch en collaboration avec la Banque cantonale de Zurich (BCZ). Cet indice mesure les variations mensuelles des loyers apurés des facteurs de qualité pour les appartements mis ou remis en location.

Nouvelle hausse dans l'Arc lémanique
Les loyers proposés dans l'Arc lémanique ont augmenté de 0,6 % en décembre 2010. L'indice se situe à présent à 127,9 points. En 2010, l'augmentation des loyers proposés a été de 1,9 %; elle est donc supérieure à celle enregistrée pour l'ensemble de la Suisse qui n'était que de 1,1 %.

Les nouveaux logements ont continué de renchérir
C'est en décembre que les nouveaux logements ont enregistré la plus forte augmentation (0,4 % et indice à 118,7 points). Venaient ensuite les grands appartements (hausse de 0,3 % et indice à 118,3 points) puis les logements anciens (augmentation de 0,1 % et indice à 116,3 points). L'indice des loyers pour les petits appartements est resté à 116,4 points. La comparaison sur 12 mois fait apparaître une hausse de 2,1 % dans le domaine des nouveaux logements tandis l'augmentation des loyers pour les grands appartements était de 1,5 %. Pour les anciens logements et pour les petits appartements, l'augmentation est respectivement de 0,8 et 0,6 %.

Valeurs trimestrielles concernant les autres régions
Durant le 4e trimestre 2010, la Suisse centrale a connu la hausse la plus forte (1,4 %). La Suisse orientale vient ensuite (0,9 %) puis le Tessin (0,4 %). Par rapport à l'année précédente, c'est le Tessin qui a enregistré la plus forte hausse (3,7 % et indice à 115,4 points). En Suisse centrale et en Suisse orientale, les loyers ont augmenté respectivement de 2,2 et 1,6 % dans l'année (indices à respectivement 119,4 et 113,6 points).

Rétrospective 2010: assez faible hausse des loyers proposés
La tendance à un ralentissement de la hausse des loyers proposés s'est également poursuivie en 2010. Dans l'ensemble de la Suisse, ils ont augmenté de 1,1 % par rapport à décembre 2009. L'augmentation enregistrée en 2010 a même été plus faible que durant les années 2009 (1,9 %) et 2008 (4 %). C'est dans l'Arc lémanique que ce mouvement de ralentissement a été le plus net. Alors que les loyers augmentaient encore de 5 % en 2009 dans cette région, la hausse observée en 2010 a été de 1,9 % «seulement». La région de Berne a connu une situation analogue. Tandis que la hausse était de 3 % pour 2009, elle n'était plus que de 1,1 % à la fin de 2010. Dans les régions de Bâle et de Zurich, la hausse observée à fin décembre 2010 était respectivement de 0,4 et 1,1 % (alors qu'elle était de 1,2 et de 2,2 % l'année précédente). Par contre, les loyers proposés ont sensiblement augmenté en Suisse orientale (1,6 %), Suisse centrale (2,2 %) et au Tessin (3,7 %).

La demande a porté sur les grands logements et sur ceux qui sont neufs
La comparaison annuelle réalisée selon les types de logements montre que les intéressés ont surtout recherché des grands appartements et des nouveaux logements (respectivement 1,5 % et 2,1 %). Durant la même période, les petits logements et les appartements anciens ont renchéri respectivement de 0,8 et 0,6 %.


Commentaire
La baisse du rythme de l'augmentation des loyers proposés est plus relative lorsqu'on la replace dans le contexte général d'une inflation qui a été assez faible (et donc par rapport à l'indice suisse des prix à la consommation) ces dernières années. Bien que la hausse des loyers proposés ait été plus modérée en valeur nominale en 2010 que l'année précédente, on enregistre pour 2010 - après apurement du renchérissement actuel - une inflation des loyers proposés de 1,3 %. Si on la considère dans une perspective historique, la hausse des loyers qui est légèrement supérieure à l'inflation doit être interprétée comme étant normale.

Cette détente des loyers proposés que l'on observe depuis la fin 2008 ne se déroule pas de la même façon dans toutes les régions de Suisse. Il est intéressant de constater que l'on distingue deux tendances différentes selon qu'il s'agit de régions urbaines ou rurales. Tandis que la croissance ralentit nettement depuis 2009 dans les régions urbaines de l'Arc lémanique, de Bâle, de Berne et de Zurich, l'évolution du prix des loyers s'accélère relativement nettement en Suisse orientale, en Suisse centrale et au Tessin depuis la seconde moitié de 2010.

En raison de la bonne qualité des données fondamentales, on peut affirmer que le marché suisse du logement locatif est tout à fait intact. Pour ce qui est de la demande, la croissance ininterrompue de la population, en particulier, ainsi que la stabilité du développement de l'économie suisse se font sentir. Durant la seconde moitié de 2010 surtout, la croissance de la population due à l'immigration a fortement repris. Malgré la force du franc, le produit intérieur brut a progressé grâce à une forte consommation. Si l'on observe, d'un côté, une intense activité de construction, on a, de l'autre, une importante demande ainsi qu'un nombre relativement élevé de logements en construction destinés à accroître l'offre à l'avenir. Il faut toutefois relativiser le «boom de la construction» que l'on observe dans de nombreux endroits et la crainte d'une pression sur les prix en découlant. D'une part, on a exceptionnellement très peu construit entre 1994 et 2004 et, de l'autre, l'élargissement de l'offre – par rapport au volume total du marché immobilier suisse – peut être considéré comme modéré, et donc pour ainsi dire de peu de poids.



La hausse des loyers proposés sur le marché suisse de la location de logement s'est ralentie constamment ces dernières années, certes, mais on peut se demander dans quelle mesure cette tendance se maintiendra. Il suffit de considérer l'offre, c'est-à-dire le nombre des annonces relatives à des appartements à louer publiées sur homegate.ch, pour constater une reprise plus forte de la hausse des loyers proposés. Depuis le milieu de 2010, le nombre des logements qui était en augmentation depuis fin 2008 est en train de baisser. Combinée à l'arrivée de populations à revenus élevés et à la vigueur de la conjoncture, cette pénurie relative qui s'observe plaide en faveur d'une légère augmentation des prix. La durée plus courte de publication des annonces prouve elle aussi cette tendance à la baisse de l'offre alors que la demande est en augmentation. Une analyse de la durée des mises sur le marché montre que la brièveté a atteint des records dans la plupart des régions à la fin de 2010. Pour 2011, il faut s'attendre à nouveau à une légère augmentation des loyers qui dépendra aussi dans une mesure non négligeable du niveau général de l'inflation.

Résultats apurés des facteurs de qualité
L'évolution du marché des loyers en Suisse tient compte des différences de qualité, de situation et de taille des appartements. L'avantage de cette méthode dite hédoniste réside dans le fait que l'indice reflète l'évolution réelle des loyers pour les appartements mis ou remis en location sur homegate.ch. L'indice homegate.ch du marché des loyers est le seul en Suisse à être apuré des facteurs de qualité.



Pour obtenir de plus amples informations et les graphiques les plus récents, merci de consulter le site: www.homegate.ch/indice_des_loyers.

18/01/2011


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Rédaction Immo-swissnews.ch