Le dynamisme du marché domestique empêche l’effondrement


     


Le ralentissement économique mondial touche en priorité les entreprises axées sur l’exportation et l'industrie. Toutefois, le dynamisme de l’économie intérieure empêche une évolution similaire à la zone euro. Néanmoins, les deux secteurs ont connu une détérioration de la situation économique au quatrième trimestre 2011.

On constate en Suisse un net ralentissement de la croissance économique. L’indicateur du produit intérieur brut (PIB) d’UBS fait apparaître au quatrième trimestre 2011 une croissance économique de 1,1% par rapport à l’année précédente. Pour le trimestre en cours, on prévoit un nouveau ralentissement, avec un recul à 0,8%. Sur l’année, les économistes d’UBS Wealth Management Research annoncent une croissance économique légèrement positive de 0,4%. L’indicateur du PIB repose sur les résultats d’un sondage réalisé auprès de 240 entreprises industrielles.

Les derniers résultats du sondage d’UBS montrent que les entreprises axées sur l’exportation et l'industrie sont particulièrement touchés par le ralentissement économique mondial et par la fermeté du franc. La baisse des prix à la consommation entraîne une augmentation du pouvoir d’achat des consommateurs. Cette situation, conjuguée avec des taux d’intérêt qui se maintiennent durablement à des planchers records et avec une immigration continue, stimulent la consommation, la construction et les prix des biens immobiliers. C’est pourquoi, cette année, l’économie suisse devrait connaître un développement nettement meilleur que l’économie européenne.

La baisse des prix à l’importation allège actuellement la pression inflationniste. De ce fait et en raison aussi de la fermeté du franc, la Banque nationale suisse pourrait prolonger sa politique monétaire expansionniste. Le premier tour de vis monétaire ne devrait pas intervenir avant 2014. Par conséquent, la politique monétaire expansionniste va continuer à dynamiser le marché domestique et les prix des biens immobiliers.

Le franc fort plombe l’industrie suisse axée sur les exportations et nourrit la crainte d’une désindustrialisation de la Suisse. Rétrospectivement, on constate toutefois que la délocalisation des emplois industriels vers le secteur tertiaire a toujours existé. La faiblesse du franc dans la période d’avant-crise a freiné ce phénomène pendant plusieurs années, tandis que le raffermissement du franc l’intensifie. Mais, à long terme, la politique monétaire ne pourra pas éviter une mutation structurelle, elle ne peut qu’en ralentir provisoirement le rythme.
Par ailleurs, le nouveau numéro d’UBS Outlook Suisse analyse, au niveau régional, quels sont les cantons les mieux placés pour faire face à la concurrence internationale et quels sont ceux qui ont des problèmes. A cet égard, l’impact de la situation monétaire se fait également clairement sentir.

15/02/2012

Tags : UBS

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