homegate.ch analyse le comportement de recherche sur le marché suisse du logement


     


Les personnes à la recherche d’un logement ont des attentes précises en matière de situation, de prix et de nombre de pièces, en sachant que les logements de 1,5 à 2,5 pièces sont les plus recherchés. – C’est à Berne et à Bâle que le marché du logement fonctionne le mieux, à Genève le plus mal.

Zurich – Ces deux dernières années, les personnes à la recherche d’un appartement ont suivi attentivement l’offre de logements proposés en Suisse sur homegate.ch, par le biais d’un quart de million d’abonnements de recherche au total.[1] Un tiers de l’ensemble des demandeurs avaient des attentes précises quant à la situation et ne s’intéressaient qu’à un lieu déterminé ou même à un quartier spécifique. En outre, deux tiers avaient fixé un prix limite et la majorité des recherches précisaient un nombre minimal de pièces. C’est à Berne et à Bâle qu’elles aboutissaient le plus souvent.

Genève se distingue par le plus grand nombre de super-riches alors que les Tessinois veulent des logements bon marché.

Le budget mensuel consacré au logement révèle de très grandes différences en fonction des régions: alors qu’au Tessin, plus d’un tiers des recherches visait un appartement à moins de 1500 francs, une recherche sur quatre mentionnait cette limite en Suisse romande et en Suisse alémanique, seule une personne sur cinq conserve l’espoir de trouver un logement à moins de 1500 francs. Parallèlement, plus de 10 pour cent des Suisses alémaniques et romands sont prêts à consacrer plus de 3500 francs au logement, une catégorie qui ne réunit que quatre pour cent des suffrages au Tessin. En ville de Zurich, seuls 1800 sur env. 60 000 abonnés ont observé le segment haut de gamme des loyers situés entre 5000 et 10 000 francs, alors que cette proportion était plus de deux fois plus élevée en ville de Genève.

Les Suisses alémaniques préfèrent les grands espaces

Les logements les plus demandés à l’échelle nationale sont les appartements de 1,5 à 2,5 pièces (28%), suivis des 3,5 et 5,5 pièces, (resp. 26%) et, en dernier, par les appartements de 4,5 pièces (19%). Grand et bon marché – un rêve surtout au Tessin, où les abonnés sont non seulement plus nombreux qu’ailleurs à rechercher des logements avantageux, mais étaient aussi un tiers à demander un appartement de cinq pièces. Par rapport à la Suisse alémanique, les demandes d’appartements d’au moins cinq pièces sont également plus fréquentes en Suisse romande, même si l’on constate par ailleurs que les Romands sont globalement prêts à se contenter d’espaces plus réduits que les Alémaniques: seuls 14 pour cent acceptent un appartement de moins de 60 mètres carrés.

La frontière linguistique est frappante en comparant les grandes villes: à Genève et à Lausanne, il y a deux à trois fois plus d’abonnés à la recherche d’un studio qu’à Bâle, Zurich, Berne et Winterthour. En comparaison directe, les abonnés sont cinquante pour cent de moins en ville de Zurich à chercher des logements de 40 à 60 mètres carrés que dans les villes de Genève et de Lausanne. La ville de Bâle exprime le profil de recherche le plus proche des grandes villes de Suisse romande. Daniel Bruckhoff, responsable du marketing chez Homegate SA, commente à ce propos: “Il semble qu’à Zurich, il y ait plus de gens qui puissent s’offrir un grand appartement qu’en Suisse romande.”

C’est à Berne et à Bâle que le marché du logement fonctionne le mieux, à Genève le plus mal

La plupart des abonnés recherchent leur nouvel appartement pendant environ deux mois (42%). Seuls dix pour cent ne réussissent pas à se reloger si vite et résilient leur abonnement au bout d’au moins six mois. Soit les abonnés alémaniques trouvent réellement plus vite soit ils sont plus impatients que les Romands, puisque les résiliations d’abonnement sont nettement plus nombreuses après seulement un mois. Au Tessin, les recherches sont globalement plus longues que dans le reste de la Suisse.

De grandes différences apparaissent une fois de plus dans les grandes villes: alors que les abonnés observent le marché du logement en ville de Berne pendant à peine 77 jours, cette valeur grimpe déjà à 87 jours à Berne pour atteindre 91 jours à Zurich, 95 à Winterthour et même respectivement 96 et 102 jours en Suisse romande pour les villes de Lausanne et de Genève.

Les explications de ce phénomène sont intéressantes:

A Berne et à Bâle, le choix d’appartements est grand, du fait que le nombre d’abonnements de recherche par rapport aux annonces publiées est proportionnellement faible. La recherche aboutit vite et en même temps, les intéressés peuvent se montrer sélectifs.

A Zurich et à Lausanne, la forte pression de la demande fait que les appartements se louent vite. Dans le 1er arrondissement de Zurich, le marché locatif n’est toutefois pas encore totalement saturé, puisque les appartements y sont proposés pendant des durées supérieures à la moyenne.
A Lausanne, l’offre correspond particulièrement bien aux besoins, puisque les appartements se louent encore plus vite dans cette ville qu’à Zurich. Il est vrai qu’à Lausanne, les candidats locataires font la queue.

A Winterthour, où le rapport entre abonnements de recherche et annonces publiées est bien inférieur qu’à Zurich et à Lausanne, l’offre est apparemment conforme aux besoins puisque les appartements trouvent également vite preneurs.

C’est à Genève que le marché du logement fonctionne le plus mal: malgré la forte pression de la demande, les abonnés observent très longtemps l’offre et les appartements proposés restent longtemps vacants: beaucoup de gens aimeraient se loger en ville de Genève, mais n’ont pas les moyens de payer les loyers demandés.


27/05/2014


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