Pénurie de logements abordables : une étude conclut à l’indispensable engagement des pouvoirs publics – Confédération, cantons et communes


     


En Suisse, le marché du logement connaît une phase particulièrement délicate et les problèmes sont nombreux. Dans les villes et les agglomérations, les loyers ont explosé : l’augmentation – durant ces dix dernières années - est de l’ordre de 60%, 80% pour les logements en copropriété. Déterminé à combattre cette évolution, le PS a déposé de nombreuses interventions auprès des législatifs communaux, cantonaux et fédéraux. Pour sa part, le Groupe socialiste des Chambres fédéral a fait procéder à une étude détaillée. Parmi ses principales conclusions figure notamment ce délai: 20 ans au moins, pour parvenir à une solution satisfaisante. Par ailleurs, l’importance du problème est telle que seule la mise en œuvre d’une série de mesures complémentaires est susceptible de le résoudre.

Les auteurs de l’étude - Armin Jans, professeur d’économie politique à la Haute école zurichoise des Sciences Appliquées (ZHAW) ainsi que Silvio Graf et Thomas Leu - en tirent les enseignements majeurs suivants:

Les difficultés à trouver à se loger dans les grands centres urbains persisteront au moins jusqu’en 2030.

La demande va continuer à augmenter. En raison notamment de l’augmentation du niveau de vie et la diminution de la taille des ménages, due au vieillissement démographique et à l’individualisation croissante de la société.

Le marché va répondre à cette hausse de la demande, mais presque exclusivement dans les segments de prix moyens à élevés. Les pouvoirs publics doivent donc remédier à ces lacunes du marché et proposer aux personnes à revenus modestes des logements adéquats, soit en construisant des nouveaux bâtiments, soit en mandatant et en soutenant des maîtres d’ouvrage d’utilité publique.

Les pouvoirs publics doivent viser une densification qualitative et ciblée par le biais d’instruments financiers et d’aménagement du territoire.

L’étude conclut enfin qu’un seul instrument ne saurait suffire. Il faut, au contraire, s’appuyer sur une large palette de mesures à l’image de celles proposées par le PS dans le cadre de différents paquets d‘interventions. Un rôle de premier plan est dévolu aux villes, qui disposent de davantage de compétences pour mettre en œuvre des mesures prioritaires et assument donc une responsabilité plus grande. Cela dit, une politique du logement urbain, même dynamique et ciblée, ne pourra porter ses fruits que si elle est activement suivie et soutenue par la Confédération et le canton.

Lors de la session d’automne des Chambres fédérales, le Groupe socialiste déposera en outre trois interventions supplémentaires :

Une motion «Transformation des bâtiments publics en habitations à loyers modérés »
Une initiative parlementaire « Plus de transparence dans le marché immobilier »
Une motion « Promouvoir la construction de logements dans les friches industrielles »

23/08/2011


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