Le volume des fonds levés continue d'augmenter en dépit d'un environnement difficile


     


- Hausse de 3% au cours des 6 derniers mois des capitaux à investir dans l’immobilier mondial en 2013 : USD 320 milliards.
- Equilibre entre une réduction de la dette et une augmentation des capitaux propres
- Ralentissement des levées de fonds du fait d’un environnement moins porteur pour les funds managers
- Aversion au risque qui amène les investisseurs à se concentrer sur leur pays ou leur région d’origine.
- L’Asie Pacifique est la région qui accueillera le plus de liquidités en provenance de l’étranger.

DTZ, une filiale du groupe UGL, publie aujourd’hui une « avant-première » de son étude “Great Wall of Money” à paraître prochainement. Selon cette étude, le volume des fonds à investir en immobilier pour 2013 s’élève à quelques 320 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport aux 311 milliards de dollars recensés il y a 6 mois.

Le volume des fonds à investir a donc continué d’augmenter en dépit d’un environnement moins propice à la levée de nouveaux fonds. Les investisseurs sont aujourd’hui confrontés à d’importantes pertes dans leurs portefeuilles cependant que le doute gagne quant à la reprise économique. Le poids croissant des réglementations complexifie toutes nouvelles levées de fonds et les renchérit.

L’étude de DTZ analyse à la fois les récentes levées de fonds et les fonds cherchant à lever de nouveaux capitaux destinés à l’investissement direct en immobilier. Il en ressort que leur volume a augmenté dans toutes les régions du monde observées, à l’exception de la zone EMEA en légère baisse (1%) qui passe de 115 à 114 milliards de dollars. Leur croissance a été la plus forte sur le continent américain (+8% pour un volume de 124 milliards de dollars) et n’est que de 3% en Asie-Pacifique (82 milliards de dollars).

Nigel Almond, Directeur de Recherche et Stratégie chez DTZ, commente: “La légère contraction des capitaux ciblant la région EMEA est le reflet de la baisse du taux d’endettement aujourd’hui possible alors même que la dette en tant que telle reste toujours limitée. Ce taux est passé de 50% à 46% au cours des 6 derniers mois. Ce n’est pas une surprise compte-tenu de l’environnement économique et financier toujours difficile auquel les investisseurs et les prêteurs doivent faire face. Les capitaux propres (62 milliards de dollars) sont néanmoins en hausse de 6% ; c’est un signe encourageant qui souligne la confiance des investisseurs dans les marchés immobiliers européens.”

La contraction de la part de la dette dans les levées de fonds récentes est une constante sur l’ensemble des marchés étudiés. Elle est de l’ordre de 4 points aux Amériques (de 60% à 56%) et de 5 points en Asie-Pacifique (de 56% à 51%). Ces deux régions enregistrent néanmoins une forte hausse des capitaux propres levés : 40 milliards de dollars (+15%) en Asie-Pacifique et 55 milliards de dollars aux Amériques (+19%). Cette augmentation est plus que suffisante pour contrebalancer les conditions plus restrictives d’accès à la dette. L’augmentation des capitaux propres relevée tant en Asie qu’en Amérique s’explique par l’attractivité de ces 2 marchés, comme en atteste notre dernier index DTZ Fair ValueTM qui les crédite d’un score de 87 (Etats-Unis) et de 82 (Asie-Pacifique).

L’allocation géographique des fonds continue de faire la part belle aux investissements mono-pays à hauteur de 53%. Les Etats-Unis sont le pays le plus plébiscité (43% des fonds levés), suivis par la Chine (10%) et le Royaume-Uni (9%). En Europe continentale, l’Allemagne se classe en première position (4%) ; viennent ensuite la France (3%) et l’Italie (2%).

Avec 34 milliards de dollars, les levées de fonds enregistrées au cours des 6 derniers mois ont enregistré un recul de 30% au cours des 6 derniers mois. Certains fonds d’investissement éprouvent aujourd’hui des difficultés à tenir leurs objectifs ; ceci impacte négativement toute nouvelle levée de fonds sur l’ensemble des marchés.

Hans Vrensen, Global Head of Research chez DTZ, conclut : “Les fonds continuent de se concentrer sur leurs marchés domestiques, en raison de l’incertitude qui continue à dominer les marchés et de l’aversion au risque toujours importante des investisseurs. Sur les marchés EMEA et Amériques, les capitaux domestiques (pays ou régions) représentent près de 90% des montants à investir. La région Asie-Pacifique concentre quant à elle, la part la plus importante de capitaux étrangers (25%). On peut donc s’attendre sur ces marchés à une plus forte activité des fonds étrangers, qui n’ont représenté que 5% du volume total des investissements de 2012 ».

13/03/2013

Tags : DTZ

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